Le secteur de la rénovation énergétique entre dans une nouvelle phase avec l’entrée en vigueur de plusieurs mesures le 1er juillet 2025. Objectif : renforcer l’efficacité des aides, garantir leur bon usage et mieux encadrer les professionnels du secteur. Entre simplification des démarches, contrôle renforcé des mandataires et nouvelles exigences autour du diagnostic de performance énergétique, les acteurs du BTP et les particuliers doivent s’adapter à un nouveau cadre plus strict.

Qu’il s’agisse de copropriétés, de projets individuels ou d’accompagnement technique, les aides existantes sont harmonisées, les conditions d’accès revues, et les contrôles renforcés. Faisons le point sur ce qui change concrètement à partir de juillet 2025.

Un nouveau cadre pour les aides et l’accompagnement

MaPrimeRénov’ et CEE : vers une simplification et un meilleur contrôle

La réforme du 1er juillet prévoit une harmonisation bienvenue entre MaPrimeRénov’, les CEE (Certificats d’Économies d’Énergie), la TVA à taux réduit et l’éco-PTZ. Pour les copropriétés, les démarches sont allégées, notamment au niveau de l’audit énergétique, dans une volonté d’accélérer les travaux collectifs.

Mais en parallèle, les contrôles se renforcent. Deux décrets publiés en juin 2025 imposent aux mandataires MaPrimeRénov’ des obligations strictes : présentation d’un casier judiciaire vierge, preuve de trésorerie suffisante, remboursement des sommes perçues indûment, et mise en place de procédures de contrôle internes. L’administration veut ainsi lutter contre les abus et renforcer la transparence du dispositif.

Du côté de l’accompagnement, les professionnels labellisés MonAccompagnateurRénov’ devront intervenir uniquement dans les zones géographiques couvertes par leur agrément. Cette exigence territoriale vise à garantir un accompagnement de proximité plus efficace et plus rigoureux pour les ménages engagés dans des rénovations lourdes.

Diagnostic, DPE et contrôles : des exigences renforcées

Autre évolution majeure : le renforcement des critères liés au DPE et à l’audit énergétique. Pour bénéficier d’un éco-prêt à taux zéro dans sa version « rénovation globale », il faudra démontrer une amélioration d’au moins deux classes sur l’étiquette énergétique du logement. Cela implique une approche plus ambitieuse des travaux à réaliser.

Les diagnostiqueurs voient également leurs obligations renforcées. Désormais, ils devront systématiquement présenter un QR code personnel lors de chaque visite, permettant de vérifier leur certification. Leur formation, leurs pratiques et la traçabilité de leurs interventions seront désormais encadrées de manière beaucoup plus stricte.

Enfin, les dispositifs de CEE accordés pour certaines installations comme les thermostats connectés seront mieux encadrés. L’objectif : limiter les effets d’aubaine et recentrer les aides sur des solutions réellement performantes.